Mauvaise herbe

27 juin 2020 à 10h20 par Emmanuel POLI

Crédit image: Police - gendarmerie
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Les gendarmes et policiers ont mis fin aux activités de près de 120 cannabiculteurs

C’est une opération d’une rare ampleur qui a été menée en début de semaine dans la Marne et l’Aube.

Plus de 200 policiers et gendarmes mobilisés, 115 perquisitions et près de 120 cultivateurs de cannabis poursuivis.

Tout débute l’an passé quand les gendarmes de la section de recherche de Reims s’intéressent aux activités de trois magasins, deux à Reims et un à Troyes, spécialisés dans la vente de matériels et de produits destinés à la culture du cannabis.

« Ce qu'ils vendent est légal, mais l'usage qu'ils en font ne l'est pas. », précise Matthieu Bourrette, le procureur de la République de Reims à nos confrères du Parisien.

Les enquêteurs vont donc identifier les clients qui achètent le parfait attirail du petit cannabiculteur.

Prévue initialement le 17 mars, l’opération est finalement reportée en raison de la crise sanitaire.

Et en plein cœur du confinement, l’activité de nos cultivateurs amateurs explose.

Ils viennent compenser les difficultés d’approvisionnement des réseaux traditionnels et les adeptes de la fumette se tournent donc vers ces fournisseurs qui font souvent partie de leur cercle d’amis.

Le principe même du circuit court.

Et ça rapporte !

Les enquêteurs vont mettre la main sur près d’un millier de pieds de cannabis mais surtout plus de 230 000 euros d’avoirs, sans compter quelques armes.

Les mis en cause dans cette affaire, parmi lesquels les gérants et employés des boutiques spécialisées, seront poursuivies par la justice.

Les sanctions vont du simple rappel à la loi à des mises en examen pour cinq suspects.