A Reims, les policiers affichent leur colère

16 juin 2020 à 13h39 par Pauline Saintive

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Les policiers de Reims ont déposé leurs menottes au sol en signe de mécontentement.

Après Châlons-en-Champagne hier, ce sont les policiers de Reims qui se sont rassemblés ce mardi matin devant leur commissariat pour exprimer leur mécontentement.

Ils réclament davantage de moyens humains et matériels mais pas seulement.

Ils dénoncent également les propos tenus par Cristophe Castaner : « Le ministre de l’Intérieur stigmatise la police en disant qu’elle est raciste explique Sebastien Szymek, secrétaire départemental alliance police nationale. La police n’est pas raciste, on fait simplement notre travail pour protéger les personnes et les biens, nous sommes les gardiens de la paix ».

Pour symboliser leur colère et leur déception, les policiers de Reims ont déposé leurs menottes au sol.

Cette mobilisation était également l’occasion de revenir sur la polémique de la technique dite de l’étranglement. Christophe Castaner a annoncé la semaine dernière l’abandon de cette pratique lors des arrestations. Une annonce inconcevable pour Sebastien Szymek  « Les collègues ont besoin de cette technique. Quand nous allons faire des interpellations, il faut savoir que ce ne sont pas des tendres. Les gens se rebellent, ils peuvent être violents et donner des coups. Nous avons vraiment besoin de cette technique pour amener les gens au sol ».

Finalement, le directeur général de la police nationale a annoncé ce lundi 15 juin que cette technique dite de l'étranglement continuera d’être utilisée le temps qu’une nouvelle technique soit trouvée.