Une nuit chez Casto

14 mars 2023 à 8h26 par Emmanuel P.

Crédit image: Nicolas Euzenot
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Des salariés ont passé la nuit au sein du magasin Castorama de Reims-Thillois. Ils demandent une hausse des salaires

Chez Casto, il y a tout ce qu’il faut faut, notamment pour passer une nuit au chaud.

Depuis quelques semaines, des représentants syndicaux passent la nuit au sein des magasins de l’enseigne de bricolage pour obtenir une hausse des salaires.

Dans la nuit de lundi à mardi, Nicolas Euzenot, délégué central CGT, a ainsi dormi avec deux collègues au Castorama de Reims-Thillois.

« Enfin dormi, c’est un grand mot. Avec le bruit de la pluie sur la tôle et la lumière, j’ai fermé les yeux une heure à peine ».

Les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ont débuté en octobre dernier, n’ont pas permis d’aboutir à un accord.

« La direction nous a accordé une augmentation de 50 euros brut, soit 39 net. Avec l’inflation, qui a provoqué une hausse de tous les prix, c’est totalement ridicule. C’est pour ça qu’on passe par ce genre d'actions, histoire de faire bouger la mais aussi de faire parler de nous dans les médias ».

Le Castorama de Reims n’est pas le premier magasin « squatté ».

Des actions similaires ont été menées un peu partout en France, notamment à Strasbourg, où un salarié a même entamé une grève de la faim depuis hier.

« C’est un geste de solidarité, précise Nicolas Euzenot. Il souhaite mettre en lumière la précarisation grandissante ».

 

La réponse de la direction de Castorama : 

« Nous condamnons fermement toute action illégale, telle que l’occupation d’un magasin pendant la nuit, en raison des risques en matière de sécurité des personnes et des biens.

Chez Castorama, nous sommes fondamentalement attachés au dialogue social et l’occupation nocturne d’un magasin n’en est ni un moyen ni le lieu.

Par ailleurs, nous avons à cœur d’offrir une rémunération attractive à nos équipes, intégrant à la fois le salaire de base et des dispositifs qui les associent aux performances de l’entreprise. 

En 2022, nos collègues ont touché en moyenne plus de 15 mois de salaire. 

Pour rappel, dans le cadre des NAO qui se sont clôturées le 13 décembre 2022, une série de dispositifs pour 2023 a été accordée, dont une revalorisation de la grille salariale en mars 2023 qui permettra une évolution de +7,3% entre mars 2022 et mars 2023, une augmentation générale minimum de 70€ appliquée en août 2022 et mars 2023 ainsi que des augmentations individuelles applicables en mai 2023. Ces mesures complètent les revalorisations et augmentations réalisées en 2022. »