Mort du petit Tony, le verdict

19 novembre 2021 à 20h17 par Emmanuel P.

Crédit image: Tony
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Peine confirmée pour le "beau-père" de l'enfant, plus sévère pour la mère

La cour d’Assises des Ardennes a condamné, en appel Loïc Vantal à vingt ans de réclusion criminelle, pour les violences qui ont entraîné la mort du petite Tony en 2016.

C’est la même peine qu’en première instance.

La condamnation du jeune homme est assortie d’une période de sûreté des deux tiers de la peine et un suivi socio judiciaire de sept ans.

La mère du petit Tony a écopé de cinq ans de prison, dont un an avec sursis sans mandat de dépôt, avec une période probatoire de 3 ans.

C’est une année de plus que lors du procès devant les Assises de la Marne.

Caroline Létoile a été reconnue coupable de non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en danger. 

Les terribles aveux du principal accusé 

Ce procès en appel a été marqué par les aveux glaçants du principal accusé.

Devant la cour d’assises des Ardennes, Loïc Vantal a reconnu les violences à répétition sur le petit Tony.

Un jour, « je me suis levé, je n'ai rien dit, je me suis dirigé vers sa chambre et je l'ai éclaté. J'étais incontrôlable! Même Caroline (la mère de l’enfant) n'a pas réussi à m'arrêter. Il n'y avait pas de claque, juste des coups de poing, dans le ventre, dans le dos, dans la tête..., Pour moi, c'est là que je l'ai tué. Et après, il n'était déjà plus là. Son corps était là mais son esprit n'était plus là".

L’homme reproche à son ex-compagne de ne pas être intervenue.

« Si elle avait fait le choix d'appeler le médecin, il serait encore vivant. C'est moi qui ai mis les coups, c'est moi qui l'ai tué mais elle aurait pu mieux le protéger », précise-t-il.

Quand l'avocat du père de Tony lui demande ce que ça fait de taper un enfant il répond « je me considère comme une merde, mais ça fait aucune sensation particulière... »

Loïc Vantal, qui n'avait pas fait appel de sa condamnation en première instance, assume : «  Je suis coupable, je mérite d'être puni, c'est tout ».