Un bus attaqué à Reims

10 janvier 2024 à 16h19 par Emmanuel P.

Crédit image: L'Union
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Une trentaine de jeunes armés de battes de base-ball ont tenté de monter à bord d'un bus pour s'en prendre à des passagers. Le conducteur est parvenu à éviter un drame

On a frôlé un drame.

C’est le sentiment de Jérôme Briot.

Le secrétaire CGT des transports urbains de la ville de Reims ne décolère après l’attaque d’un bus, le 30 décembre dernier.

Ce jour-là, les jeunes passagers d’un bus demandent au chauffeur de ne pas s’arrêter au prochain arrêt.

« Ils lui ont dit qu’une bande de jeunes armés les attendent pour en découdre ».

Effectivement, à l’arrêt Comédie situé à deux pas du centre-ville, le chauffeur aperçoit une trentaine de jeunes armés de battes de base-ball et d’autres ustensiles.

Il décide de poursuivre son chemin mais « des jeunes tentent de s’agripper au bus pour essayer d’entrer ».

Conscient du drame qui pourrait arriver s’ils y parviennent, le chauffeur prend tous les risques.

Alors que le trafic est important, « il slalome entre les véhicules et brûle plusieurs feux rouges ».

Le bus poursuit sa course jusqu’à un autre arrêt, où se trouvent les forces de l’ordre.

Miraculeusement, personne n’a été blessé mais le chauffeur est profondément choqué, il est d’ailleurs en arrêt maladie.

Aucune interpellation n'a eu lieu, les assaillants ont pris la fuite à la vue des policiers.

Dans un courrier envoyé à la présidente du Grand Reims, Jérôme Briot pointe du doigt les limites de la vidéosurveillance.

« Comment la présence et le regroupement d’individus munis de battes de base-ball et autres outils pouvant servir d’armes de moyens d’agressions, sous les caméras de vidéo-surveillance de la Ville a-t-elle pu passer inaperçue ? »

La CGT revendique la mise en place d’une police du transport sur Reims et ses environs ainsi que le retour d’une cellule sécurité dédiée au transport.