Double homicide de Charleville-Mézières : le récit de l'horreur

L’enquête sur le double homicide de Charleville-Mézières se précise.

Dans un communiqué, le procureur de la République de Reims précise les faits.

Ce sont des jeunes pratiquant l’urbex, qui ont découvert un corps enroulé dans des rideaux et sanglé avec des tendeurs, le 26 février dernier vers 11h.

Ils alertent la Police Nationale qui retrouve effectivement un corps de sexe féminin dans une poubelle, cachée dans une friche industrielle.

Mais en regardant plus avant, les policiers tombent sur un second corps, celui d’un nourrisson, au fond du conteneur.

Des éléments retrouvés sur place permettent d’identifier la jeune femme âgée de 22 ans, habitant à proximité, le nourrisson étant vraisemblablement son fils, âgé de 15 mois, et non pas 9 comme initialement annoncé. L’autopsie a mis en évident la présence de coups portés tant à la jeune femme qu’au nourrisson, la cause de la mort étant pour tous les deux une strangulation.

L’enquête a permis d’établir que la jeune femme avait accouché d’un enfant non reconnu par son père.

Après plusieurs séjours dans différentes villes, la jeune femme s’était finalement fixée avec son dernier compagnon, rémois d’origine, à Charleville-Mézières en août 2024.

Elle ne donnait plus signe de vie à compter de la fin du mois de septembre.

Seul dans leur appartement, son compagnon âgé de 20 ans expliquait à ses voisins que la jeune femme était repartie dans le sud de la France avec son enfant.

Une odeur nauséabonde s’échappait de la cave de l’appartement, mais elle disparaissait début décembre, en même temps qu’un conteneur poubelle de la résidence.

Après la découverte des corps, l’homme était localisé à Quimper, où il continuait à utiliser la carte bancaire de son ex-compagne, tout en percevant les allocations de la CAF à sa place.

Il était interpellé le 5 mars, ainsi que sa nouvelle compagne et la mère de celle ci.

Le deux femmes étaient rapidement mises hors de cause, le jeune homme leur ayant menti sur son identité et sa profession, ce qu’il avait déjà fait lorsqu’il était dans les Ardennes.

Placé en garde à vue, le mis en cause reconnaissait partiellement les faits.

Il accusait son ex-compagne d’avoir tué l’enfant le 5 octobre dans son bain alors qu’il était absent.

Il indiquait avoir constaté la mort de l’enfant à son retour et s’être battu avec la femme et l’avoir étranglé.

Présenté ce vendredi devant un juge d’instruction, il a été mis en examen notamment pour meurtres sur conjoint et sur mineur de 15 ans.

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.