"Pique-le au coeur !"

8 décembre 2022 à 7h52 par Emmanuel P.

Une vidéo montre un enfant, incité par son père à achever un sanglier avec un couteau

Crédit : L'Union

Une vidéo montre un enfant, incité par son père à achever un sanglier avec un couteau lors d'une partie de chasse. Une plainte a été déposée.

Une vidéo, mise en ligne fin novembre par un chasseur originaire de la Marne, fait polémique sur les réseaux sociaux.


On y voit un jeune enfant d'une dizaine d'années en train d'achever à coups de couteau un sanglier entouré de plusieurs chiens.


La scène se passe lors d'une partie de chasse près de Vitry-le-François.


Au milieu des hurlements de l'animal, on distingue la voix du père qui encourage son fils : "N'aie pas peur, dépêche-toi vite ! Pique-le ! Pique-le au cœur".


Visiblement impressionné, l'enfant va s'exécuter, non sans mal.


Malgré les coups de couteau, le sanglier est toujours vivant et ses cris redoublent.


La vidéo a été relayée par le naturaliste et militant de la cause animale Pierre Rigaux sur ses réseaux sociaux.


 

Il a déposé plainte pour acte de cruauté auprès du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne.


Mais il a également déposé un signalement auprès de la cellule de recueil des informations préoccupantes du conseil départemental de la Marne, en charge des actes de maltraitance en ce qui concerne les mineurs.


"Ce qui est encore plus choquant, c'est que l'enfant est très jeune, qu'il n'a pas très envie d'y aller et qu'il y a un risque physique pour lui. C'est dangereux de donner un couteau à un enfant, de lui dire de s'approcher au milieu des chiens dans les ronces, contre un sanglier qui lutte évidemment pour sa survie", explique-t-il.


"J’aime les animaux" 


Interrogé par nos confrères du journal L'Union, le père de l'enfant rejette ces accusations.


"Les faits sont sortis de leur contexte, j’aime les animaux. On me traite de tueur ou on dit que j’apprends à tuer. Ici, chasser c’est la tradition. Ce couteau a d’ailleurs été offert à mon fils par son grand-père".


Il assure également que son fils lui avait déjà demandé à plusieurs de "prélever" son premier sanglier.


"Alors on l’a fait et pas pour le plaisir, mais aussi pour le bien de l’animal", justifie-t-il.